vendredi 31 mai 2013

La rencontre.

Ils s'étaient tous les trois rencontré en classe de Terminale. Manu venait de déménager à Paris, il était nouveau dans ce grand lycée, si grand que Diana et Lison ne se rappelaient pas s'y être déjà croisées. Il leur avait fallu peu de temps pour se rapprocher. Manu s'était très vite intégré, il avait rapidement attiré la curiosité de tous, certainement grâce à son charisme. Mais c'était avec Diana et Lison qu'il avait eu le plus d'affinités. En quelques mois à peine, ils pensaient déjà être les meilleurs amis du monde. Ils passaient presque tous leurs weekends ensemble; Lison s'était même improvisée guide touristique au début pour faire découvrir Paris à Manu. Ils avaient tous trois été d'accord pour élire le Trocadéro en tant que "point de rencontre", leur lieu de rendez-vous. Pour eux, c'était l'endroit idéal : toujours animé et offrant une vue spectaculaire sur la célèbre Grande Dame, celle qu'on ne nomme plus. Un lieu de contemplation, d'euphorie touristique, de retrouvailles. En somme, un lieu emprunt de magie. Ils avaient beau connaitre le lieu par cœur, l'écumer nuit et jour, admirer les scintillements de la grande tour une fois l'obscurité venue, jamais ils ne s'en lassaient. Ils avaient même l'impression de toujours redécouvrir ce lieu et de devoir le ré apprivoiser à chaque fois

mardi 21 mai 2013

Memories.

   


     Sur la photo, Manu se tenait à sa gauche. Il souriait à pleines dents. Il avait l'air heureux. Pourtant, les sourires ne veulent parfois rien dire ou sont trompeurs. Sourire pour qu'émane la gaieté alors que la souffrance nous ronge. Sourire pour éviter les questions et pour ne pas avoir à se justifier. Sourire afin de garder pour soi son propre malheur. Pour ne pas devoir le partager. Lison se tenait derrière eux. Elle faisait une grimace. Cela ne fit pas rire Diana, pas comme à l'époque. Cette grimace avait aujourd'hui perdu de sa légèreté, de son innocence. Diana se demandait une nouvelle fois comment ils avaient pu en arriver là. Puis elle jeta la photo dans le coffre par dépit car elle savait pertinemment que ses questions resteraient sans réponse.
      Elle s'allongea sur son lit, décidée à questionner à nouveau les évènements passés. Elle se dit que ce serait la dernière fois, tout en sachant qu'elle se mentait à elle-même. Combien de fois s'était-elle déjà promise d'enterrer ces souvenirs, de "tourner la page" comme on dit, pour pouvoir avancer en confiance. D'ailleurs, si elle continuait à aller contre tous ces principes, c'est bien parce qu'elle ne les comprenait pas, ou si peu. "Tourner la page", comme s'il fallait tout oublier pour tout recommencer. Elle avait plutôt l'impression qu'on vit avec son passé, qu'on le traîne avec soi, qu'on voudrait tourner des pages pour se rassurer, pour se dire que c'est possible. Mais on ne peut pas oublier ce qu'on a vécu et on le porte en soi parce qu'on n'a pas le choix.
     Elle ferma les yeux pour se replonger au moment où tout avait commencé.

vendredi 17 mai 2013

Melancholia







 Elle restait figée devant la photo. Elle semblait la regarder mais son esprit était ailleurs. Elle était à la recherche d'un passé révolu, d'une émotion déchue. Elle se demandait finalement comment ils avaient pu en arriver là. Comment un tel lien avait-il pu se rompre si brusquement. Un retour en arrière était chose impossible. Elle avait passé des mois entiers à relativiser et pourtant, cette photo venait de faire resurgir toutes les blessures qu'elle avait longuement tentées de panser. Elle replongeait dans une sorte de mélancolie, contre laquelle elle avait dû lutter pour de pas sombrer. Cette espèce de mélancolie qui vous plonge dans un état de tristesse permanente et dans laquelle on se complait parfois. C'était idiot d'y repenser, elle le savait. Elle était loin cette époque. L'époque à laquelle ils formaient un trio uni et invincible. Elle se remémorait celle qu'elle était à cette époque, au moment où fut prise la photo. Ca lui arrachait le coeur de revoir tout ça, tous ces épisodes heureux, figés dans le temps. Comme des bulles de bonheur qui auraient éclaté trop vite.

jeudi 16 mai 2013

Le coffre.

     


  Le petit coffre avait été soigneusement dissimulé au fond d'un large tiroir de son bureau. Avant de l'ouvrir, elle espérait surtout y trouver de quoi renflouer son argent de poche. Quand elle était plus jeune, il lui arrivait de mettre de l'argent de côté et elle se demanda si elle avait pu en déposer dans le coffre. Les souvenirs revenaient petit à petit, alors qu'elle tournait délicatement la clé dans la serrure. Elle était maintenant certaine de retrouver des mots de ses anciennes meilleures amies, qu'elle avait gardé alors même qu'elle n'avait plus aucune nouvelle de certaines d'entre elle. En ouvrant le coffre, elle tomba tout d'abord sur une enveloppe blanche en occupait tout l'espace. Cette enveloppe paraissait vierge mais Diana devinait déjà son contenu. Pourtant, sa découverte fut une déception. L'enveloppe ne contenait qu'une dizaine d'euros. Peu importe, se dit-elle, ça m'apprendra à calmer mes achats compulsifs. Après l'enveloppe, elle tomba sur une photo. Une photo prise dans un photomaton. Elle datait de plus d'un an, un an et demi environ. Elle dévisageait la photo, comme pour l'interroger ou pour retrouver quelque chose qu'elle avait connu mais qu'elle ne parvenait plus à reconnaître.





lundi 13 mai 2013

Chapter One of the Story (I still have to find the title...)

     

 Chapitre I





       Elle venait de retrouver par hasard la clé du coffre. Elle n'avait pas réussi à mettre la main dessus depuis des mois. Et là, alors même qu'elle avait presque oublié son existence, elle l'aperçut, coincée entre les pages d'un livre de poche lui même enseveli sous une pile de feuilles de papiers et de brouillons.
Elle ne perdit pas une seconde. Elle se saisit de la clé pour enfin ouvrir ce petit coffre qui n'avait pas été consulté depuis fort longtemps. Elle avait oublié ce qu'il contenait. Du moins elle s'en rappelé approximativement, ou alors tentait-elle simplement de ne pas s'en rappeler pour le plaisir de la surprise...